“Je suis tout le temps fatigué(e)”

Hypothyroïdie : se soigner naturellement

Symptômes et solutions naturelles

De plus en plus de personnes souffrent des symptômes de l’hypothyroïdie, notamment les femmes. une maladie qui se développe avec l’âge, est qui est souvent mal diagnostiquée.

Il semblerait que 5% de la population souffre des symptômes de l’hypothyroïdie. Certaines études parlent même de 40% des personnes souffrant d’une forme d’hypothyroïdie.  Les femmes sont les plus touchées.

1- Qu’est ce que la thyroïde?

La thyroïde est une glande en forme de papillon qui se situe à la base de la gorge. Cette glande appartient au système endocrinien au même titre que l’hypothalamus, l’hypophyse et l’épiphyse, le thymus, le pancréas, les glandes surrénales, les testicules et les ovaires.

Elle produit les hormones thyroïdiennes essentielles au bon fonctionnement du corps en général, puisque ces hormones ont un rôle sur à peu près tout : production d’énergie, régulation de la température, métabolisme, système digestif, rythme cardiaque, pression artérielle, etc. 

C’est une glande maîtresse qui :

  • contrôle le processus de transformation des nutriments en énergie utilisable pour le corps (sucres, graisses, protéines)
  • joue un rôle très important pour le métabolisme (ce qui a un impact sur la capacité à brûler des calories, à maintenir un poids de forme et une énergie constante)
  • aide le foie à décomposer le cholestérol qui circule dans le sang
  • aide à la régulation des neurotransmetteurs comme la sérotonine (régulateur de l’humeur, du moral, et des émotions)

2- Qu’est ce que l’hypothyroïdie?

L’hypothyroïdie est un dysfonctionnement de la glande thyroïdienne. C’est-à- dire qu’elle va fonctionner en sous régime. La thyroïde ne produit et ne libère pas correctement les hormones thyroïdiennes.

La conséquence :  tout le fonctionnement de l’organisme est ralenti, on constate notamment une diminution du métabolisme de base.

Il existe différents degrés d’hypothyroïdie, c’est pourquoi l’apparition des premiers signes doit amener une prise en charge le plus tôt possible.

3- Les causes

Il existe un nombre important de facteurs favorisant l’hypothyroïdie. Malheureusement, les dérèglements hormonaux sont de plus en plus courants aujourd’hui, et j’en vois de plus en plus en consultation. Nos modes de vie actuels mettent les hormones et l’organisme à rude épreuve. 

 

Quelques unes des causes les plus courants d’une hypothyroïdie :

  • Maladie d’Hashimoto

C’est une maladie auto-immune, le corps s’attaque aux cellules thyroïdiennes ce qui provoque une inflammation de la thyroïde.

  • L’alimentation carencée

Notamment en iode, en sélénium, en zinc pour ne citer qu’eux. Ils sont nécessaires à la conversion de la T4 en T3 libre, et ont un rôle dans le transport de ses hormones jusqu’à la cellule. Les carences nutritionnelles impactent donc tout le bon fonctionnement de la thyroïde. 

  • L’inflammation intestinale

Lié au stress, à une surcharge en toxines, à des carences nutritionnelles, à une mauvaise alimentation notamment trop sucrée. 

  • La génétique

dysfonctionnement de la glande thyroïde dès la naissance

  • La grossesse ou le post partum

Pendant ou après la grossesse, certaines femmes développent des niveaux très élevés d’hormones thyroïdiennes. Cela peut disparaitre mais aussi rester. C’est un point important à considérer surtout si vous avez une sensibilité à ce niveau. 

  • Le stress

Le stress est un mécanisme d’adaptation du corps. Lorsqu’il est constant, il a un impact très problématique sur le fonctionnement de nos hormones. Il augmente le niveau de cortisol et d’adrénaline ce qui fait saturer les glandes surrénales, et force le corps à ralentir l’activité de la thyroïde. 

  • Le manque d’activité physique

La sédentarité est problématique puisque c’est l’activité physique qui permet d’activer la fonction neurologique liée au bon fonctionnement des hormones. Elle permet aussi de réduire les principaux facteurs de risques associés à l’hypothyroïdie. 

Mais aussi :

  • Un excès d’oestrogènes 
  • Les perturbateurs endocriniens
  • Le surpoids et l’obésité

 

 4- Comment est diagnostiquée l’hypothyroïdie?

  • Analyse de sang

La manière la plus courante pour diagnostiquer l’hypothyroïdie est de réaliser un bilan sanguin en vérifiant les niveaux d’hormones TSH.

Un niveau de TSH élevé est un premier indicateur. Cependant attention! Un taux défini comme “normal” par les laboratoires, soit inférieur à 4,5 ne veut pas forcément dire que la thyroïde fonctionne normalement.

Il est nécessaire de réaliser un bilan complet comprenant le niveau TSH, T3 libre et T4. 

Si vous soupçonnez une hypothyroïdie, demandez à votre médecin un bilan complet comprenant :

  • Niveau de TSH, T4 et T3 libre
  • Bilan nutritionnel complet comprenant le niveau de Fer, de Vitamine D et le taux de Cholestérol

 

Cependant les prises de sang peuvent s’avérer insuffisantes. L’analyse des symptômes est donc primordiale. Si vous souffrez d’un ou plusieurs de ces symptômes ci-dessous, il est important de consulter. 

 

  • Les symptômes de l’hypothyroïdie

Les symptômes les plus courants :

  • Energie basse, fatigue constante notamment le matin (difficulté à se réveiller)
  • Saute d’humeur et irritabilité (très sensible aux changements hormonaux)
  • Gain de poids malgré un appétit modéré voire faible
  • Rythme cardiaque ralenti, tension basse
  • Frilosité notamment aux extrémités (mains, pieds, nez)
  • Troubles du sommeil, difficulté à bien dormir
  • Constipation et troubles digestifs
  • Cycles menstruels irréguliers
  • Troubles de la fertilité
  • Rétention d’eau, cellulite apparente compliquée à déloger
  • Anxiété chronique, dépression
  • Difficulté pour se concentrer, confusions
  • Gonflement à la base du cou que l’on appelle goitre
  • Crampes, des raideurs musculaires et des douleurs aux articulations
  • Peau pâle et sèche/rugueuse
  • Perte de cheveux
  • Visage et yeux gonflés
  • Paumes des mains et plantes des pieds de couleur jaune
  • Système immunitaire affaibli (tendance à tomber malade souvent)

5- Les solutions pour soigner l'hypothyroïdie

Adopter une alimentation adaptée : anti-inflammatoire, riche en oligo-éléments

A consommer :

  • Manger bio : légumes à volonté, viande et poisson sauvage bio et de qualité
  • Miser sur les Omega 3 : oeufs dont le jaune est coulant, graine de lin, petits poissons gras, etc.
  • Varier les huiles : Huile de coco et huile de noix (acides gras intéressants pour le métabolisme)
  • Intégrer les algues : meilleure source naturelle d’iode
  • Consommer des aliments riches en probiotiques : kéfir, kombucha, légumes fermentées, graines germées
  • Augmenter les fibres alimentaires 
  • Miser sur le bouillon d’os : excellent pour  réparer la muqueuse intestinale
  • Augmenter les protéines : 2 à 3 fois par jour minimum
  • Boire des jus de légumes dès le matin : parfait pour reminéraliser
  • Utiliser du sel iodé : à ajouter après la cuisson 



Les aliments à éviter :

  • Les crucifères : ils ont un impact sur la fonction thyroïdienne (ils ne sont pas à éliminer, il ne faut simplement pas en manger en trop grosses quantités)
  • Eau du robinet : fluor et chlore qui sont des perturbateurs endocriniens
  • Le gluten : beaucoup de personnes souffrant d’hypothyroïdie sont sensibles car le gluten peut être inflammatoire
  • Les produits laitiers : encore une fois ils ont une réponse inflammatoire
  • Le sucre et les produits raffinés : Ils perturbent l’équilibre hormonal et la glycémie 
  • Le café et l’alcool



Éliminer les perturbateurs endocriniens

Comme expliqué précédemment, les perturbateurs endocriniens sont nocifs pour la thyroïde, car ils ont un impact sur l’équilibre hormonal.

Il faut donc les éviter au maximum :

  • en mangeant des produits issus de l’agriculture biologique
  • en limitant les aliments sous emballages plastiques et les plats au micro-onde
  • en freinant la consommation de conserves
  • en utilisant des poêles en acier inoxydable
  • en limitant la consommation de thon et saumon (poissons riches en métaux lourds)
  • attention aux produits cosmétiques dont la liste d’ingrédients est à rallonge, et privilégier le naturel 

Combler ses carences nutritionnelles

En cas d’hypothyroïdie il est très important de surveiller ses apports. Les personnes atteintes d’hypothyroïdie peuvent améliorer leur état de santé en comblant les carences nutritionnelles. Il est possible de se supplémenter, cependant toute supplémentation doit être surveillée par un spécialiste. 

Les nutriments essentiels à surveiller et leurs aliments à privilégier :

  • Iode : nécessaire à la production des hormones thyroïdiennes. Même un petit peu d’iode supplémentaire peut améliorer la fonction thyroïdienne.

A privilégier : l’air marin, le sel iodé, les algues, les poissons sauvages d’eau de mer, les fruits de mer, l’huile de foie de morue, les œufs, huîtres.  

  •  Sélénium : indispensable pour le bon fonctionnement de la thyroïde

A privilégier : 2 noix du Brésil chaque jour suffit à combler les apports

  • Vitamine D : essentielle à la fonction thyroïdienne notamment en cas de maladie auto-immune

A privilégier : l’huile de foie de morue, le hareng, l’espadon, la sardine, le saumon (bio et sauvage), le maquereau, le jaune d’oeuf, les champignons, le chocolat noir

  • Fer : rôle essentiel dans les deux premières étapes de synthèse des hormones thyroïdiennes 

A privilégier : Viandes rouges, abats, haricots, lentilles, spiruline.

  • Magnésium : 

A privilégier : le cacao cru, le chocolat, les oléagineux, les légumes verts, céréales complètes, les légumineuses, le chocolat

  • Zinc : élément essentiel dans la conversion de la T4 en T3 

A privilégier : Huître, germe de blé, boeuf, moule, crabe, langouste, lentilles, graines de courge. 

  • Vitamine B12 : très importante pour la thyroïde, surtout qu’il y a beaucoup de personnes carencées. Aide dans la fatigue chronique. 

A privilégier : viandes, abats, huîtres, moules, poissons gras, fromages, oeufs.

  • L-tyrosine : Aide à combattre la fatigue et l’humeur (régulation des neurotransmetteurs notamment joue un rôle sur les hormones du bien être)

A privilégier : Oeufs, Poisson sauvage, noix, noix de cajou, avocat, pommes de terre

Prendre soin de son microbiote

Plusieurs études ont montré la corrélation entre la santé du microbiote et les problèmes d’hypothyroïdie. Prendre soin de son microbiote aide à réduire les symptômes de l’hypothyroïdie et à améliorer son fonctionnement. Une bonne flore intestinale va permettre de soulager l’intestin, favoriser l’assimilation des nutriments, et réduire l’inflammation. Les bénéfices sont nombreux : augmentation de l’énergie, système immunitaire boosté avec un meilleur contrôle de l’appétit et donc une potentielle perte de poids.

 

Pour cela, bien appliquer le régime alimentaire conseillé au dessus. Je vous conseille aussi de consulter un naturopathe, en cas de maladie d’Hashimoto, il sera peut-être nécessaire d’éliminer le gluten.

Pensez aussi aux aliments riches en probiotiques comme les jus de légumes lacto fermentés, les carottes ou chou lacto fermentés, le kéfir et le kombucha.

Mais aussi toutes les herbes aromatiques : basilic, persil, coriandre, etc.

Travailler sur son stress

Comme nous l’avons vu précédemment, le stress et l’anxiété provoquent des dérèglements hormonaux. Ils ont un impact direct sur le bon fonctionnement de la thyroïde. Le stress est aussi problématique dans la santé du foie, la santé intestinale et le métabolisme. C’est pourquoi travailler sur son stress est essentiel pour réussir à réguler sa thyroïde.

Quelques conseils pour réguler son stress : pratiquer une activité physique, travailler avec la respiration, se balader ou faire du sport dans la nature, rire, passer du temps en famille/avec ses proches, faire des pauses,…

S’aider des plantes

Certaines plantes sont très utiles en cas d’hypothyroïdie :

Encore une fois, ne vous supplémentez jamais seul. Toujours demander l’avis de votre naturopathe ou médecin. En cas d’hyperthyroïdie, ne pas consommer ces plantes. 

  • Ashwagandha : C’est LA plante de la fonction thyroïdienne. Elle est adaptogène et va donc aider l’organisme à se réguler en cas de stress. Elle a aussi une fonction anti-inflammatoire, anti fatigue et immunostimulante. Enfin, elle a surtout une action stimulante de la thyroïde en augmentant la production d’hormones.
  • Rhodiola : Elle a de nombreux bénéfices notamment ceux de lutter contre le stress, de stimuler les neurotransmetteurs, elle renforce le système immunitaire. Elle va donc être très utile pour lutter contre les symptômes liés à l’hypothyroïdie. 
  • Romarin : Il a une influence sur la production d’hormones thyroïdiennes. Il est aussi détoxifiant pour le foie, antioxydant et contribue au bon fonctionnement du système digestif. 
  • Basilic sacré : Cette plante aromatique favorise l’harmonie entre le corps et l’esprit, elle contribue à “ramener l’ordre” en nous.  Elle accroît notamment  la résistance de l’organisme face au stress.
  • Huile essentielle d’épinette noire : elle est reconnue pour ses propriétés vivifiantes, anti fatigue, anti-oxydantes et anti-inflammatoires. Surtout elle va avoir une action de stimuler les glandes surrénales, et donc est très efficace en cas d’hypothyroïdie. 
  • Ortie : en tisane pour reminéraliser l’organisme. 

Travailler sur ses émotions

Le meilleur pour la fin, puisqu’on arrive sur la partie davantage “spirituelle” et “émotionnelle” très liée à l’hypothyroïdie.

La signification émotionnelle de l’hypothyroïdie

Lorsque l’on s’intéresse à la maladie, on se rend compte de l’importance du message caché derrière chacune d’entre elles.

La thyroïde est un peu “l’horloge du corps”, elle est donc liée étroitement à la gestion du temps. L’hypothyroïdie, qui s’apparente à un ralentissement général de l’organisme, exprime un besoin de ralentir, de retenir le temps qui passe. 

Elle peut notamment toucher les personnes qui sentent le temps leur échapper parce qu’elles ont peur de vieillir, ou parce qu’elles souhaitent passer davantage de temps avec une personne qui est sur le point de partir. 

Elle exprime aussi un sentiment d’impuissance. La personne ressent ce besoin “d’avoir plus de temps”. Elle peut se sentir étouffée, ressassant le passé. 

En termes émotionnels, une personne souffrant d’hypothyroïdie devra travailler sur ses frustrations, sur ses peurs liées au temps. Il serait intéressant par exemple de travailler sur la pleine conscience. 

Le lien sacré entre émotions et hormones

Comme vous pouvez le constater chaque mois mesdames, les hormones et les émotions c’est une grande histoire d’amour, ou pas. 

Travailler en profondeur sur ces émotions, en les exprimant, et en les libérant est donc essentiel. 

Une activité créative et un travail d’écriture pourront être très intéressants pour vous!

Une maladie transgénérationnelle

Lorsque vous n’êtes pas la seule personne dans votre famille atteinte d’un dysfonctionnement de la thyroïde, il est extrêmement intéressant de regarder au niveau de sa lignée généalogique. N’étant pas une experte dans ce domaine pourtant passionnant, je vous conseille d’écouter ce podcast de Jean-Brice Thivent. qui met en avant le temoignage d’une femme sur sa guerison de la maladie. Elle s’est rendue compte que toutes les femmes de sa lignée était atteinte d’hypothyroïdie. Elle est donc allée chercher la cause racine, le “conflit programmant”, dans l’histoire de sa famille. 

Si cela vous intéresse, je vous conseille vraiment d’écouter cette histoire incroyable qui met l’accent sur la valeur transgénérationnelle de certaines maladies. 

J’espère que cet article t’aura permis de trouver des clés naturelles pour mieux appréhender et comprendre la maladie.

N’oublie pas que tu n’es pas seul(e), et que je peux t’accompagner pour aller mieux. Tu peux retrouver mes accompagnements ici.

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